Le nouveau visage de la motivation au travail
Motiver ses équipes.
C’est une des responsabilités majeures d’un manager, et sans doute aussi l’une des plus complexes.
Mais si nous voulons être en phase avec la réalité du terrain, il est temps d’admettre que la motivation ne se pilote plus comme avant. Les leviers classiques (prime, reconnaissance ponctuelle, discours inspirants…) ne suffisent plus à générer de l’engagement durable.
Aujourd’hui, le moteur principal de la motivation, c’est l’autonomie.
Et cette autonomie n’est pas un caprice. C’est une attente. Un besoin. Une forme de maturité professionnelle qui s’exprime de plus en plus fort, notamment chez les nouvelles générations.
Et si vos collaborateurs savaient déjà ce qui les motive ?
J’accompagne chaque semaine des dizaines de managers, de dirigeants et de DRH. Une constante revient :
les collaborateurs veulent être impliqués dans leur manière de travailler.
Ils veulent pouvoir dire comment ils s’organisent, à quel rythme, avec quels outils, et dans quel cadre.
Et si on osait leur faire confiance ?
Et si, finalement, ils étaient les mieux placés pour identifier les conditions dans lesquelles ils donneront le meilleur d’eux-mêmes ?
Trop souvent, par habitude ou par ego (bien involontaire), certains managers tombent dans le piège de vouloir tout cadrer, tout anticiper, tout décider à la place. Mais cette posture crée de la démotivation, de la frustration, et un désalignement silencieux.
Liberté ne veut pas dire lâcher-prise total
Alors oui, l’autonomie est clé, mais elle ne doit pas être confondue avec du laisser-faire.
Laisser une équipe « libre » sans cap, sans cadre, sans animation, ce n’est pas de la confiance. C’est de l’inconscience.
Ce qui fonctionne, c’est :
Une autonomie encadrée : les collaborateurs ont de la latitude sur le comment, mais pas sur le quoi.
Une animation managériale régulière, claire, exigeante, bienveillante.
Des rituels collectifs qui créent du lien et assurent un suivi sans contrôle étouffant.
Vers un management d’écoute et de co-construction
Le rôle du manager n’est plus de motiver à la place de, mais de créer les conditions pour que la motivation émerge naturellement.
Et cela passe par une posture d’écoute, de curiosité, de co-construction.
La question n’est plus seulement :
Comment je peux les motiver ?
Mais aussi :
Comment puis-je leur permettre de rester motivés ?
Conclusion : repenser le rôle du manager
Motiver aujourd’hui, c’est :
Faire confiance sans se désengager.
Ouvrir le cadre sans perdre l’objectif.
Et surtout, reconnaître que les meilleures réponses viennent souvent de ceux qui vivent la réalité au quotidien.
La motivation n’a pas disparu. Elle a changé de forme.
À nous, managers, de changer notre regard.
Et vous, comment vous adaptez-vous à ce nouveau visage de la motivation ?
Vous souhaitez en parler pour votre entreprise ou vos équipes ? Écrivez-moi, je serais ravi d’échanger.