Quelle est la différence entre la SNCF et Simone Biles ? Une leçon de souplesse en management
Imaginez cette scène : vous arrivez à la gare, prêt à embarquer pour un trajet que vous attendez avec impatience. Et là, le choc : sur le panneau, les mots « train supprimé » s’affichent. La déception est palpable, et même si, avec un peu de recul, vous parvenez à relativiser, cette situation reste frustrante.
En tant que manager, cette scène se rejoue souvent au quotidien. Les imprévus s’accumulent : réunions qui s’ajoutent, rendez-vous qui se décalent, créneaux à trouver là où il n’y en a pas. Et bien que Simone Biles soit reconnue pour sa souplesse inégalée dans le sport, cette qualité est également essentielle dans le monde du management. Mais attention, une flexibilité excessive peut vite devenir un problème.
1. La souplesse en management : un atout ou un piège ?
La flexibilité est une compétence clé pour tout dirigeant. Il faut savoir s’adapter, jongler avec les imprévus et répondre aux urgences sans perdre de vue l’essentiel. Cependant, lorsque la flexibilité devient une habitude, particulièrement en matière de gestion de l’agenda, cela peut envoyer un mauvais message à l’équipe.
Une étude menée par l’Université de Harvard révèle que des retards fréquents et des annulations de réunions peuvent entamer la confiance des collaborateurs. Si le manager est perçu comme quelqu’un qui manque de respect pour le temps de son équipe, cela peut entraîner une baisse de l’engagement et, sur le long terme, une démotivation progressive.
2. Quand le manque de ponctualité devient un problème
Il est courant d’entendre des collaborateurs se plaindre de managers qui décalent systématiquement les réunions ou arrivent systématiquement en retard. Bien sûr, l’agenda d’un dirigeant est souvent très chargé, et un report occasionnel de réunion est compréhensible. Mais lorsque cela devient une habitude, l’impact est réel.
Le message que cela envoie est clair : le temps du collaborateur est perçu comme moins important, ses priorités passent au second plan. Et cela peut avoir des conséquences sur la relation de confiance entre manager et équipe.
3. Le respect du temps : un levier pour l’engagement
Une autre étude réalisée par Gallup met en avant un point essentiel : le respect du temps des collaborateurs est l’un des leviers clés pour renforcer la confiance et l’engagement dans l’équipe. Lorsque le manager respecte les délais et honore les rendez-vous fixés, cela démontre un engagement et une considération qui sont précieux dans le cadre d’une relation professionnelle saine.
En revanche, multiplier les retards ou les annulations peut être perçu comme un manque d’intérêt pour les besoins individuels des membres de l’équipe, ce qui, sur le long terme, nuit à la performance globale.
4. La souplesse, oui, mais avec des limites
Il est important pour un manager d’être flexible, mais cette flexibilité ne doit jamais compromettre le respect du temps de ses collaborateurs. Chaque rendez-vous annulé ou retardé peut être crucial pour votre équipe. Être un bon manager, c’est faire preuve de respect et d’engagement envers son équipe. Il est donc essentiel d’équilibrer souplesse et rigueur pour maintenir une relation de confiance.
Moralité : Ne soyez pas en retard aussi souvent que la SNCF
En management, la ponctualité et le respect du temps des autres sont des valeurs fondamentales. Soyez souple comme Simone Biles, mais restez vigilant quant à la gestion de votre temps et celui de votre équipe. Parce qu’en fin de compte, un train qui n’arrive jamais finit toujours par faire perdre des passagers.